1948 – Rapport Léon H. Dupriez

 

Remise solennelle du Prix Francqui
à la Fondation Universitaire le
25 mai 1948

Curriculum Vitae – Rapport du Jury – Discours

Léon-H Dupriez

 

Curriculum Vitae

(19/10/1901 – 13/10/1986)

Né à Louvain, le 19 octobre 1901

Diplômes universitaires :

Docteur en droit, Université Catholique de Louvain, 1924
Docteur en sciences politiques et sociales, Université Catholique de Louvain, 1930

Fonctions :

Professeur ordinaire à l’Université Catholique de Louvain : monnaie et crédit; théories monétaires; mouvement économiques généraux et crises; philosophie économique

Curriculum vitae :

Professeur à l’Ecole des Sciences politiques et sociales de l’Université Catholique de Louvain, 1930
Professeur ordinaire à l’Université Catholique de Louvain, 1938
Membre de la Commission de Sciences économiques, politiques et sociales du Fonds National de la Recherche Scientifique, 1953-1962; Président, 1962
Membre du Conseil d’administration du Fonds National de la Recherche Scientifique, 1962-1966

Distinctions scientifiques :

Titulaire du Prix Van den Heuvel, 1930
Titulaire du Prix Heuschling de statistique (période 1929-1933)
Prix du Concours décennal d’économie politique et sociologie (2ème période, 1942-1951)
Prix Francqui, 1948
Membre titulaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1954; Directeur, 1965
Docteur honoris causa de l’Université de Dijon, 1964

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Rapport du Jury (19 avril 1948)

Considérant que le Professeur Léon-H. DUPRIEZ honore grandement la science économique belge et sert le rayonnement à l’étranger de sa discipline et de sa nation,

considérant que son oeuvre porte un éclatant témoignage d’une union loyale de l’esprit de synthèse et de la recherche expérimentale,

considérant qu’elle rejoint par là les courants les plus féconds de l’enquête quantitative entreprise dans les principaux pays du monde et qu’elle les nourrit d’un remarquable apport,

considérant que la nouveauté de propositions importante et la personnalité empreinte dans l’ensemble de l’oeuvre retiennent l’attention d’un grand nombre de spécialistes dans le monde entier,

décide de conférer le Prix Francqui 1948 à Monsieur le Professeur Léon-H. DUPRIEZ.

Jury international dans lequel siégeaient :

Le Professeur S. Chlepner
Professeur à l’Université Libre de Bruxelles

                                                                        Président

Le Professeur P. Harsin
Professeur à l’Université de l’Etat à Liège

Le Professeur Fr. Perroux
Professeur à l’Université de Paris

Le Professeur L.C. Robbins
Professeur à l’Université de Londres

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Discours du Professeur Léon-H. Dupriez

Laissez-moi vous dire, tant au nom de mes collègues qu’en mon nom propre, qu’il nous est particulièrement agréable de recevoir ce témoignage de reconnaissance de nos labeurs scientifiques, que vous nous accordez aujourd’hui, de la part de la Fondation Francqui.

En effet, la Fondation Francqui est née dans cette maison, au milieu des institutions qui, sous une forme ou une autre, ont pris sur elles de développer la vie scientifique belge, tant par la formation des jeunes chercheurs que par un appui direct aux recherches en cours dans les universités.  Par la sollicitude qu’elle témoigne directement envers ceux qui veulent persévérer dans l’effort scientifique, elle nous donne un encouragement précieux et couronne ainsi l’oeuvre de ses institutions-soeurs.

Vous savez, Messieurs, toute l’autorité morale que votre Fondation a acquise dès l’abord, par son seul renom et sans consécration officielle.  Votre geste nous y fait participer et nous en remercions bien sincèrement.  Votre autorité morale nous servira, sans nul doute, au cours de notre carrière scientifique, à résoudre plus aisément bien des difficultés qui parsèment notre chemin et ceci ne peut être qu’utile; elle nous vaudra aussi, en maintes circonstances, d’être plus écoutés, ce qui n’est salutaire que pour des hommes ne se laissant pas tenter par la facilité, ni griser par les approbations.

Faut-il vous dire, toutefois, que c’est dans le fors intérieur que votre geste nous est le plus précieux : il est pour nous le témoignage que, dans la mesure où des juges humains peuvent statuer sur la portée future des travaux de l’esprit, nos efforts se poursuivent dans la voie droite.  C’est pour cette assurance morale que nous vous devons la plus vive gratitude.

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